Article | 17 Nov, 2021

The Restoration Initiative: Une histoire de République centrafricaine

Des partenariats pour la restauration en République centrafricaine

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Photo: TRI CAR

Dans toute entreprise commerciale, la différence entre la réussite et l’échec peut se jouer au moment du choix des partenaires. Il en va de même pour la restauration, où un un large éventail de compétences et de conditions est nécessaire, concernant le droit et l’accès à la terre, le capital, la main-d’œuvre, les connaissances techniques, en particulier les outils et techniques de restauration, la qualité des stocks de semences, entre autres. Pourtant, souvent, les «partenaires potentiels pour la restauration» ne se connaissent pas ou n’ont pas les moyens de collaborer, alors que la restauration serait une entreprise viable et mutuellement bénéfique.

C’est le cas en République centrafricaine (RCA), où une initiative publique- privée innovante, qui bénéficie du soutien du projet TRI en RCA, est à l’étude pour encourager et faciliter la restauration des terres dégradées et déboisées.

L’Initiative qui fait intervenir une entreprise privée de produits forestiers, Centraforest, ainsi que des agriculteurs locaux, le gouvernement et le projet TRI en RCA vise à restaurer 1 200 hectares de terres déboisées et dégradées situées en dehors de la capitale, Bangui. En transformant les terres déboisées en systèmes agroforestiers productifs, l’initiative contribuera à combler l’écart important entre la demande de Bangui bois-énergie et en produits bois et ce que les forêts environnantes peuvent fournir de manière durable.

Le système fonctionne de la manière suivante: les agriculteurs des communautés environnantes cultivent des terres appartenant à Centraforest, mais s’engagent en contrepartie à prendre soin des plants d’acacia qui sont intégrés dans les systèmes agroforestiers. Après deux ans de croissance, les jeunes arbres fournissent de l’ombre sur le sol environnant, ce qui pousse les agriculteurs à se déplacer vers une autre partie de la concession foncière pour commencer le processus dans une nouvelle zone. Après huit ans de croissance, le bois sera récolté, et le cycle pourra recommencer. Les agriculteurs participants sont propriétaires de tous les produits cultivés dans les systèmes agroforestiers – aucun droit ou pourcentage de redevance n’est perçu – et la préparation mécanique initiale de la terre avant la plantation est effectuée par Centraforest. En outre, chaque agriculteur participant accepte de cultiver un demi-hectare d’acacias sur sa propre terre, Centraforest acceptant d’acheter le bois produit sur ces parcelles appartenant aux agriculteurs.

L’Initiative créera également des opportunités d’emploi supplémentaires pour les membres de la communauté locale, car de la main-d’œuvre est nécessaire pour entretenir les plantations d’acacias plus matures (plus de deux ans) sur la concession de Centraforest et pour récolter et façonner les produits bois ainsi générés. Les contributions potentielles du projet TRI en RCA comprennent un soutien sur les techniques d’agroforesterie, un soutien pour concevoir le projet global de restauration qui vise à protéger et à conserver la biodiversité menacée, et un soutien pour recueillir et mettre en commun l’expérience acquise et les enseignements tirés du projet. En plus de signer un accord d’utilisation à long terme avec Centraforest permettant l’accès aux 1 200 hectares (1 000 détenus par Centraforest et 200 par les petits exploitants) pour la restauration de la manière convenue, le Gouvernement de la RCA fournira également un soutien et des conseils techniques par le biais du service forestier national.

Si l’initiative porte ses fruits, elle pourrait servir de modèle à reproduire et à transposer dans d’autres régions de la RCA pour contribuer à la réalisation de l’engagement pris par le pays dans le cadre du Défi de Bonn, qui consiste à restaurer 3,5 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici à 2030.


This story is found in TRI Year in Review 2020