Article | 22 Nov, 2012

En réponse à l'appel SOS de la nature, des dauphins, des rhinocéros, des tigres et d’autres animaux menacés bénéficieront d'un financement accru

Gland, Suisse, 22 novembre 2012 (UICN) – L'initiative phare de conservation des espèces Save Our Species (SOS) va pouvoir étendre ses activités grâce à un financement supplémentaire de 2,5 millions de dollars US qui lui permettra de lancer 25 nouveaux projets.

Des dauphins, des dugongs, des lamantins, des gibbons, des rhinocéros, des tigres et de nombreuses autres espèces moins connues mais également menacées, telles que des tortues fluviatiles, des crocodiles asiatiques, des roussettes, d'innombrables poissons d'eau douce et des espèces végétales profiteront de cette seconde série de projets de conservation sous l'initiative SOS.

« Cette dernière injection de 2,5 millions de dollars US va doubler le nombre de projets SOS actifs. Mais des efforts beaucoup plus importants devront être déployés dans le domaine de la conservation des espèces », déclare Jean Christophe Vié, directeur adjoint du Programme mondial de l'UICN pour les espèces et directeur de l'initiative SOS. « Chaque année, nous recevons bien plus de propositions de projets que nous ne pouvons financer et le processus de sélection est particulièrement délicat ».

« Avec des financements accrus et un éventail plus large de sponsors et de donateurs, nous pourrons être beaucoup plus efficaces pour affronter la crise actuelle de la biodiversité. C'est pourquoi nous redoublons actuellement d’efforts dans la promotion de l'initiative SOS auprès de particuliers et d'entreprises, en leur offrant la possibilité de faire des dons en ligne et en invitant plusieurs leaders industriels progressistes à collaborer avec SOS ».

Cette annonce de la part de SOS intervient quelques semaines après la réunion de la Convention sur la biodiversité biologique de Hyderabad, au cours de laquelle les représentants de 193 pays ont discuté des moyens d'honorer leurs engagements à préserver la diversité de la vie. Elle fait également suite à la publication d'un récent rapport par la revue Science qui a établi le coût d'une amélioration de la situation des espèces menacées d'ici à 2020. Ce coût se chiffre à environ 4 milliards de dollars US par année, ce qui représente seulement 1 % de la valeur des pertes annuelles d'écosystèmes à travers le monde.

Les nouveaux projets SOS seront lancés sans tarder par des ONG dans les Amériques, en Afrique et en Asie. Ils porteront sur une gamme élargie de groupes d'espèces inscrites sur la Liste rouge de l'UICN, y compris de petits mammifères marins, des poissons d'eau douce en Afrique, des vertébrés terrestres des régions tropicales d’Asie et des cycadées (l'un des groupes végétaux les plus anciens de la planète). Ces projets viseront à répondre aux besoins de conservation de certaines de nos espèces les plus menacées, telles que le vaquita, le plus petit dauphin du monde, qui est en danger critique d'extinction dans son habitat unique du Golfe de Californie, et les rhinocéros de Java et de Sumatra, qui ont également un urgent besoin de soutien et de protection.

Selon la Liste rouge des espèces menacées de l'UICN, un amphibien sur trois, un mammifère sur quatre et un oiseau sur huit sont menacés d'extinction à l'état sauvage.

À ce jour, les projets SOS ont touché plus de 150 espèces figurant sur la Liste rouge des espèces menacées de l'UICN et ont exercé un impact positif sur la faune sauvage ainsi que sur des communautés locales.

En ciblant son action sur des espèces données, l'initiative SOS vise à enrayer la perte de biodiversité et à accroître les ressources consacrées à la conservation de la biodiversité. L'UICN gère l'initiative en aiguillant des fonds vers les meilleurs projets entrepris par la société civile à travers le monde : des projets techniquement solides, bien conçus, économiques, présentant de bonnes chances de succès, et qui expliquent la conservation d'une manière susceptible de capter l’intérêt du public. Pour y parvenir, il est recouru aux connaissances élargies et approfondies de l'UICN.

« Nous invitons tous ceux qui sont intéressés et qui se passionnent pour la protection des animaux et des plantes du monde à nous rejoindre et à répondre à l'appel SOS de la nature afin que nous puissions faire davantage pour protéger l'admirable diversité de la vie sur notre planète, dont nos propres vies dépendent indiscutablement,» déclare Mme Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l'UICN.

Pour plus d'informations ou convenir d’un entretien, veuillez contacter :
Simon Bradley, Responsable Communications et Fundraising SOS, t +41 22 999 0372, simon.bradley@iucn.org
Ewa Magiera, Responsable Médias et Communictions UICN, t +41 22 999 0346, ewa.magiera@iucn.org