Article | 06 Avr, 2014

Comment protéger la biodiversité marine de Méditerranée au-delà des juridictions nationales

La nécessité d'augmenter la surface protégée des océans est urgente ; non seulement pour respecter les engagements internationaux, mais aussi parce que la détérioration des écosystèmes marins est en augmentation. C’est dans ce but que la Convention sur la Diversité Biologique (CBD in English) et le Plan d’Action Méditerranéen (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) ont organisé un atelier à Malaga (Espagne). Se déroulant du 7 au 11 Avril, cet atelier régional méditerranéen doit travailler sur la définition des aires marines d’importance écologique ou biologique.

L’atelier a été inauguré ce matin, avec la présence du Secrétaire exécutif et Coordinatrice du Plan d'Action Méditerranéen et la Convention de Barcelone, Mme. María Luisa Silva Mejías, la Secrétaire générale pour la Gestion Intégrée de l'Environnement et des Eaux du Gouvernement d’Andalousie, Carmen Lloret Miserach et le Maire de Malaga, Francisco de la Torre Prados.

Le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’IUCN est un soutien actif dans l’organisation de cet évènement, qui réunira 20 gouvernements européens représentés par une cinquantaine de représentants, des experts venant de 14 institutions internationales, ainsi que la Commission Européenne.

A l’occasion de la préparation de l’atelier, les différentes parties à la Convention ont été invitées à produire des connaissances scientifiques, pouvant être mis au service des objectifs de cet atelier. Un recueil a également été préparé par la Convention, réunissant toutes les informations sur les EBSAs fournies par les pays méditerranéens et les institutions invitées. L’IUCN-Med a aussi apporté des informations sur d’autres zones, qui présenteraient un intérêt particulier à être considérée comme EBSA. Les documents proposés peuvent être trouvés sur : http://www.cbd.int/doc/?meeting=5362

Conformément à la convention, la procédure des EBSA facilite la collaboration entre scientifiques et gouvernements et permet la mise en valeur des connaissances actuelles sur la biodiversité des habitats de la haute mer et de ses fonds, en s’affranchissant de toute juridiction nationale. C’est également un point de départ important pour le suivi futur des données scientifiques, qui sont aujourd’hui disponibles. Enfin, les EBSA sont un outil de soutien à la création d’un réseau sur les Aires Marines Protégées, qui contribue à une protection plus efficace de la biodiversité marine en Méditerranée.

Les aires marines d’importance écologique ou biologique en Méditerranée
En 2012, la Convention de Barcelone COP17 (Conférence des Parties) a soutenu la première ébauche d’une carte de ces EBSAs, qui présente 11 zones de la mer Méditerranée jugées prioritaires par les critères de la CBD.

À la 18e Conférence des Parties à la Convention de Barcelone, qui s'est tenue en Décembre 2013 à Istanbul, les Parties contractantes ont adopté la décision IG.21/5, "Identification et conservation des aires d'importance écologique de méditerranée", qui prie le Secrétariat de la Convention de Barcelone/Plan d’action pour la Méditerranée (PAM-PNUE) de coopérer avec le Secrétariat de la CBD à l’organisation d’un atelier régional de la région de la Méditerranée sur les EBSAs en 2014, avec l’assistance du Centre pour les Zones spécialement Protégées (CAR/ASP).

L’atelier de Malaga portant sur les EBSAs vise à faciliter leur identification et multiplier la création de nouvelles aires en Méditerranée.

 

 

Pour plus d'information: Alain Jeudy